APRÈS UN RÊVE…


A l’horizon de la nuit
le soleil se lève encore aujourd’hui
Jour après jour
c’est toujours ce même soleil
qui vient dissiper la brume de nos vies
SOlene
APRÈS  UN RÊVE
( Poésie confinée)

 

DES LARMES DANS LE CAFÉ NOIR
A Christophe

 

Il s ‘en souvient..

La scène était belle en bas

C’était son jardin

Dans un monde bruyant et brillant

Lui, l’oiseau de nuit haut perché

Penché sur des piscines de champagne

Il a maintenant un ciel d’étoiles

En toile de fond

Il fait ses gammes sur les touches d’un piano blanc

Comme s’il caresserait un corps de femme

Il fait danser Aline, Elsa, Daisy…

Et planer des anges sales aux yeux vides

Couleur  poussière  cosmique.

Son plus beau réverbère c’est la lune

Boby, son soir de pleine lune

Lui, le dandy romantique, hors du temps

Balade aussi parfois  son spleen sur des nuages d’or

L ‘écho de ses  mots bleus me poursuit dans mon sommeil

Jusqu’au bout de mon rêve

Où je lui confie que mon  vieil amour est mort

J’aurai pourtant tout fait pour le garder en vie

Tout décrié, et même écrit des poèmes

Mais je n’ai plus de mots à jeter aux vents

Je ne veux  pas redescendre sur terre

Trop tard !

Il s’endort  dans les limbes de ses paradis perdus

Quand moi je me réveille

A cette heure incertaine entre chien et loup

Alors je sais que c’est foutu

qu’il y aura encore  des larmes dans mon café noir.

SOlène

Le 01/05/2020

🎧

🎼
Emporte-moi
Que le vent gonfle la voile
Et qu’à l’heure des étoiles
Nous soyons très loin de tout
Emporte-moi
Que le flot berce mes reves
Et qu’à l’heure où tout s’achève
Il ne reste rien que nous
Emporte-moi
Vers le pays d’un autre monde
Où tout n’est qu’amour à la ronde
Tout n’est que bonheur et que joie
Emporte-moi
N’aie crainte que l’orage ne gronde
Dans ce pays d’un nouveau monde
Mon cœur ne battra que pour toi, que pour toi
Emporte-moi
Que le vent gonfle la voile
Et qu’à l’heure des étoiles
Il ne reste rien que nous
🎶

 

MON ENVIE DE TOI

Les châteaux de sable sont effondrés

les traces de pas effacées

La plage, on n’a plus le droit d’y mettre les pieds

Sur le vieux port, les terrasses sont remplies

de tables vides, chaises empilées, parasols baissés

En ville, toutes les rues s’ ennuient comme en hiver

J’étais restée sur tes colères

un cri planté dans le coeur

le goût amer des larmes tombées dans le café noir

Mon envie de  toi, c’est le vent

qui, en diffusant ton odeur  sur mon oreiller de plumes

me l’a redonnée cette nuit, en rêve

Oubliés la distanciation et les gestes barrière

A moitié nue sur le drap baigné de lune

je t’ai dit « viens »…’ oui va…va

emporte-moi loin, bien loin dans la vague

Je veux tes caresses sur la peau

dans les flots tièdes

à fleur des mots

des mots de lumière

Mon envie de toi, ô mer

c’est le vent qui me l’a redonnée cette nuit, en rêve.

Mais oui, je sais, on n’est qu’en avril

trop tôt encore pour se découvrir d’un fil

Peut-être qu’en mai  au déconfinement,

je pourrai faire ce qui me plaît

SOlène

🎧

Et m’endormir 

encore une fois

dans le lit de ta voix…

🎶

 

 

L’ AIR DE RIEN

Je me suis réveillée , une odeur de rêve dans l’air
Le temps de me faire couler un café
Et d’m’demander ce que j’allais faire de ce rêve
j’ai réalisé que c’était juste l’air de la mer
J’ai fermé les yeux comme font les chats paresseux
aux premiers rayons de soleil sur le rebord des fenêtres
Ça a l’air de rien comme ça
mais le bonheur, ça va, ça vient…
fragile
Ça fera un mois demain
qu’on est tous confinés chez soi
Dehors l’infiniment petit fait sa loi
Nos vies ne tiennent plus qu’à un fil
mais….

« Si ce virus avait beaucoup d’autres vertus
que celles de s’attaquer à nos poumons vulnérables
s’il essayait aussi de nous rendre la vue
sur nos modes de vie devenus préjudiciables »

slamme Grand Corps Malade

Le poète a toujours raison
Qui voit plus loin que l’horizon
Ça a l’air de rien comme ça, et pourtant
à quelque chose malheur est bon

SOlène

 

 

ENCRE NOIRE PAPIER BLANC

 

Quand à la nuit tombée

plus rien ne va

dans le présent fragile

et le monde qui a mal

je regarde la mer là-bas,

le vent sur la mer

Je comprends pas vraiment

le rêve qui s’envole

le confinement indéfiniment

l’interdit encore moins

ni l’épidémie qui flambe au loin

Respire souffle le vent

la peur n’évite pas le danger

pour sortir la tête de l’eau

tu te dois d’aimer la vie

encore et toujours plus fort

Aime-là plus fort que le souvenir

qui vit encore en toi

Encre noire papier blanc

je comprends pas vraiment

le rêve qui s’envole au vent

Je m’ emmêle  les crayons

Dans les herbes folles de mes pensées

qui font de l’ombre aux sentiments

Respire répète inlassablement le vent

c’est une crise sanitaire

un drame à fendre l’âme

tu n’y peux rien

sinon rester chez toi

c’est tout ce qu’on te demande

mais tu peux toujours réécrire l’histoire

 

Encre noire papier blanc

alors je décris le train

les portes du train qui se ferment

le train qui s’en va

l’autre moitié du songe restée sur le quai

Et si jamais au sortir de la crise

tu ne me vois pas revenir

dis-toi que te t’aimais

je t’aimais vraiment

 

 

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LE PRINTEMPS S’ EN MOQUAIT

Du Louvre au marais, en passant par les Halles et l’hôtel de ville

ou même encore sur les quais de la Seine

où plus personne ne se promenait

Paris désert n’était plus Paris

Les commerces, les cinémas, les théâtres… les parcs….

tout était fermé

à la terrasse des cafés, les chaises emplilées, les tables vides

Dans les rues et sur les sites emblématiques

la tour Eiffel, le champs de Mars…l’ Arc de Triomphe, les Champs Élysées

pas un chat ni âme qui vive nulle part

dans la capitale comme partout, d’ ailleurs !

Au bord de la mer, les plages étaient interdites

Dans les terres, des villages entiers dormaient

volets fermés…

Il se passait quelque chose de vraiment bizarre

mais le printemps s’en moquait bien

les arbres refleurissaent, les uns après les autres

au beau milieu d’un joyeux gazouilli

Aussi la mer rivalisait avec le ciel

à  qui serait le plus bleu

La mer, le ciel..  plus bleux, les deux

et l’air plus pur dans les villes sans voitures

Le rock hard de la vie s’étant arrêté

les oiseaux se remettaient à  chanter

pendant que les blouses blanches mobilisées en première ligne

s’evertuaient jour et nuit à sauver des vies

au péril de la leur

tandis que nous autres français, nous restions confinés chez nous

seul acte de résistance et de solidarité qui nous était demandé

afin de nous protéger et en même temps

protéger les plus fragiles d’entre nous.

Oui, mais ça..

le printemps s’en moquait éperdument

l’herbe verdissait, les feuilles des arbres poussaient….

la nature, enfin, renaissait à l’espérance

Mars 2020….

le printemps nous donnait une leçon de vie.

SOlène

 

🎶 PAROLES 🎵

Dans un sommeil que charmait ton image
Je revais le bonheur ardent mirage,
Tes yeux etaient plus doux, ta voix pure et sonore,
Tu rayonnais comme un ciel eclaire par l’aurore;
Tu m’appelais et je quittais la terre
Pour m’enfuir avec toi vers la lumiere,
Les cieux pour nous entr’ouvraient leurs nues,
Splendeurs inconnues,
Iueurs divines entre vues,
Helas! Helas, triste reveil des songes,
Je t’appelle, o nuit, rends-moi tes mensonges,
Reviens, o nuit mysterieuse.

( Gabriel Fauré)

 

 

 

 

La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve. Et vous aurez vécu si vous avez aimé. – Alfred de Musset, À quoi rêvent les jeunes-filles…. 

49 réflexions sur “APRÈS UN RÊVE…

  1. Envie de sortir de mordre à la vie de succomber aux caresses de l’autre fois. ..tu t’en souviens. .aux caresses des vagues sur mon corps endolori. L’écureuil fait le bras d’honneur à corona. Il profite du mois d’avril. Il s’est débarrassé du fil. Mai rien à se mettre sous la dent. C’est le ramadan. Dure dure dur confinement.
    Merci Solène pour cette bouffée d’oxygène.

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    1. Bonjour Charef. C’est toi, l’écureuil ? C’est peut-être parce que je n’ai pas dormi, mais je n’imprime plus rien.
      Euh, oui je sais c’est le Ramadan. Mais justement, tu peux manger au coucher du soleil, non ? J’en connais dans ma famille (par alliance ) qui mangent toute la nuit. Tt à l’heure, sur fb, suis tombée sur un statut d’une proche qui, comme moi, a dû faire une nuit blanche. Humeur: « festive « ( à 5 h du mat’ !).  » J’organise une « grande fête » ( virtuelle, je suppose). Qu’allez vous ramener qui commence par la première lettre de votre prénom ? « . J’ai répondu le premier truc qui me passait par la tête:  » saucisson »…. ( ce que je n’ai jamais dans mon frigo)… « Halal alors »…. 😂🤣
      Tu sais quoi ? Vais essayer de faire un gros dodo.
      Bonne journée a toi, mon ami. Et merci pour ta lecture et tes mots . Pas sûre d’avoir tt compris. Mais ça ira sûrement mieux à tête reposée dans qq h, parce que là si je m’écoutais, je chialerais. J’ai de plus en plus de mal à supporter ce confinement. Puis cette saleté de covid – pff.
      Amitiés
      A plus tard. 🌹 te propose pas de café – hein.

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        1. Ah, « halal » ne prend qu’un « l », « mon ami », si je peux me permettre. Chacun son tour de tri… euh… chipoter.
          Dans l’Islam, cela signifie « ce qui est permis, licite »

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        2. Bon, là, sur FB, nous les « S » ( Sandrine, Sophie, Stephanie, Sonia, SOlène…. ) avons dû lancer un appel pour des prénoms commençant par d’autres lettres. Parce qu’avec le saucisson sec, à l’ail, la saucisse de l’archi duchesse, le salami, surimi…. même avec le Saumur , le Sancerre et le sourire, ce n’était pas très équilibré, ni très riche pour une  » grande » teuf. Alors du coup, Mina est arrivée comme Zorro, non pas avec son lasso, mais la mayo… bref, tout ça pour dire où ça nous mène le confinement. Banale histoire de bouffe, l’ennui ras les pâquerettes.

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        3. Tu m’as fait trop fait rire, là, SOlène !
          Mais c’est vrai que ça commence à faire long cette histoire de confit (ne ment).
          Et même après le 11 mai, il y aura encore long à attendre avant que nous puissions reprendre une vie, non pas comme avant (au moins que ce virus nous aide à changer notre regard sur le monde), mais du moins plus libre.

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        4. Après ? Pas très réjouissant. Attendre le vaccin ( entre 12/18 mois et 10 ans) ou l’immunité collective avec 70% de la population ayant rencontré le virus (l’hécatombe, quoi 😭)…. ça plombe qq peu l’ambiance cette réalité Et quand bien même on se prépare à faire avec ( on n’a pas le choix de toute façon), des moments où c’est dur, dur, dur, en effet.
          La seule solution, c’est le présent. Mais le présent confiné. Et pour moi, loin de ceux que j’aime.
          Même pas, je peux aller m’oxygener les méninges au bord de la mer. Alors des fois, je craque, voilà.

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        5. Et encore, ce qu’on appelle l’immunité collective, à partir de 70 % de la population qui a ses produit ses anti-corps, ça veut quand même dire que 30 % (soit pour la France environ 20 millions de personnes) ne les ont pas, et peuvent donc être infectés n’importe quand.
          La solution, vivre le moment présent (même confiné), car paix dit aime.
          Pour la mer, je comprends, être si près, et ne pas pouvoir en profiter, l’air iodé, le vent, les vagues…
          Je te souhaite une EXcellente SOirée, SOlène. 💫📚🎼🌹

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        6. EX ellente soirée d’ISolement (et d’angoisse), merci-quand-même-ya-pas-de-quoi…. 😂 car paix dit aimé, c’est celââ même. 😊
          ( t sympa, toi, comme keum 🙆 )
          Vais essayer de dormir 😴

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        7. Je n’arrive pas à angoisser (ça doit être mon naturel qui est comme ça). Inquiet, oui, mais pas angoissé.
          Allez, si, comme je l’ai vu dans d’autres commentaires, tu n’as pas bcp dormi les nuits précédentes, va dormir, c’est hyper important, et pour la santé, et pour le moral.

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        8. Ben nan. Quoi que ! Il y a des gens qui se cachetonnent pour faire taire leurs angoisses. En ce qui me concerne, il n’en n’est pas question. Je préfère faire face. Et vu le contexte, ce n’est pas sorcier de désembrouiller les choses et de mettre les mots sur les maux, là où ça fait mal exactement.

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        9. Ié souis tout à fait d’accord.
          De toute manière, te concernant, je pensais bien que tu n’étais du genre à te mettre des cochonneries chimiques pour faire face à l’angoisse. Le travail mental est certainement un meilleur remède (même s’il ne s’agit pas de la voie la plus facile pour la faire taire l’angoisse.)
          Pour aujourd’hui, je regarde le gala des confinés du MET, il y a de très belles choses (et des choses plus… pittoresques ! les conditions du direct étant ce qu’elles sont.)
          Et normalement, ce soir, c’est la vidéo-karaoké des Vocalistes européens, où je chante, qui devrait être mise en ligne (hihihi)

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      1. « La nature, enfin, renaissait à l’espérance », même les dauphins viennent visiter les lieux hautement touristiques de la Grande Motte. On lui doit bien une pause aussi à la nature je trouve.
        Merci Solène, on va devoir tenir la…distance…au propre 😉 et au figuré.

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        1. Oui, ma Luciole, il va nous falloir avoir de l’endurance.
          En attendant c’est vrai que de voir la nature reprendre ses droits, ça c’est chouette. Se balader une petite heure avec la dérogation dans sa poche et croiser des canards au coin d’une rue plutôt que des gens, c’est pas désagréable. Au contraire.

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    1. Nous sommes nombreux, je crois, à avoir le sommeil perturbé. A dire vrai, envisager l’avenir avec le virus chinois, ça ne me réjouit pas des masses.
      Je guette les étoiles filantes, la nuit. Faire des vœux, ça ne mange pas de pain ( comme dirait ma grand-mère). Sais pas ce que je donnerais pour retrouver mon sommeil de femme heureuse et comblée. D’avant le covid et le confinement 😭
      Puis Christophe….
      Bonne journée à toi aussi Hélène. Bisous. Prends soin de toi.

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        1. Ou alors, c’est WordPress.
          Très souvent ces derniers temps, quand tes lecteurs essaient de retrouver des billets récents, par exemple pour répondre à un commentaire, ils ont droit à « Oups, cette page ne peut être affichée ! », ce qui est assez désagréable.

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        2. Je n’ai pas vu ce commentaire dont tu parles !
          Et quand j’ai découvert le lendemain ton billet avec la version Streisand, je me suis dit: « quand même, elle aurait pu faire un lien avec mon commentaire, plutôt qu’écrire un nouveau billet ! »

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  2. Il est riche de tant de mots et d’émotions, de musique aussi ce billet ! Je retiens cette envie de la mer qui me taraude aussi comme une nécessité vitale. Et Grand corps malade qui énonce avec poésie de si belles vérités.
    Prends soin de toi ma belle. Bises affectueuses.

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    1. C’est terrible cette envie de mer ! En fait, je prends pleinement conscience de tous ces bonheurs qui m’étaient donnés au quotidien. Dont j’avais fait ma routine. Ils n’ont pas de prix.
      Même ma ville, c’est elle qui m’habite maintenant. De la présence concentrée…. Elle est là figée, absente…. qu’est-ce qu »elle me manque !
      Bon, ma Kathy, je retourne te répondre de l’autre côté 😊❤

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  3. Je ne songe qu’au 11 mai, j’ai hâte de pouvoir sortir plus librement, retrouver ces bonheurs simples qui font le sel de la vie. Tes textes sont chouettes tout comme le slam de Grand Corps Malade que j’apprécie moi aussi. On vit une drôle de période heureusement il nous reste la lecture, la musique.. mais mes balades en bord de mer me manque ! Bisous ma chère Solène, bel après midi à toi 😊☀️

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